MA HONDA & MOI
MARK ET SA XR400

Il y a quinze ans, du haut de ses dix-neuf printemps, Mark Cornelissen achète une XR400. Sa première moto. Et pour cette raison, elle ne sera jamais mise en vente. "On entend souvent dire que les gens regrettent d'avoir vendu leur première moto", explique-t-il. "Cela ne m'arrivera pas".


Ainsi, bien que sa flotte de motos se soit élargie au fil des années et connaisse pas mal de va-et-vient, cette XR400 de 1996 conservée dans son état d'origine n'a jamais quitté le garage de Mark. "Elle fut immatriculée le 24 août de cette année-là, soit la première année de construction de la XR400, comme peuvent en témoigner les autocollants violets et roses. À l'exception des pneus et du disque de frein, la moto est encore totalement d'origine. Ok, je doute que l'allumette de mon commutateur de feu de freinage soit d'origine... Mais au moins, cela fonctionne".
L'état dans lequel se trouve cette moto d'enduro qui, entre temps, a soufflé 27 bougies, est tout bonnement impeccable. Ici et là, les autocollants ont bien un peu souffert. Mais il n'y a rien de surprenant à cela puisque cette moto a été utilisée pendant des années dans son environnement de prédilection : le tout-terrain. Le compteur affiche 24.000 kilomètres. Et ces kilomètres ont été parcourus sur des trajets relativement courts. Mark : "Après environ quatre-vingts kilomètres en tout-terrain, j'ai ma dose. J'essaie de rouler le plus possible en toute légalité en tout-terrain. Cela devient de plus en plus compliqué. Mais avec un peu de travail de reconnaissance et de créativité, on peut encore trouver de belles portions hors-piste. On peut alors rouler dans des endroits inaccessibles avec une moto normale."
VIRUS
Comme on l'entend si souvent, le virus de la moto a été inoculé chez Mark dès son plus jeune âge. En compagnie de ses parents et de sa sœur, il assistait régulièrement à des concentrations motos. Et fréquemment, les vacances à l'étranger se voyaient combinées à ce type d'événement. "En outre, nous assistions aussi régulièrement à des compétitions de motocross. C'est là qu'est née ma passion pour le motocross et les motos tout-terrain. Aussi, après avoir obtenu mon permis de conduire, je me suis immédiatement mis à en quête d'une moto tout-terrain de moins de 25 kW, disponible à un prix raisonnable. En tant qu'étudiant, je ne disposais que d'un budget limité. Au cours de mes recherches, j'ai découvert la Honda XR. Dès que je l'ai vue, j'ai su que ce serait elle".


Avec son moteur SOHC monocylindre quatre-temps et quatre soupapes de 397 cc, la XR400 constitue aussi un excellent choix comme partenaire pour le tout-terrain. C'est grâce à Internet que Mark déniche celle qui deviendra sienne. Avec son père, il va chercher l'élue de son cœur. "J'ai fait le trajet aller sur la selle passager, et je suis revenu sur ma propre moto. C'était une belle balade, que je ne suis pas prêt d'oublier. Il m'a fallu un peu de temps pour m'habituer à une moto ne disposant pas de tous les gadgets techniques comme l'ABS, le démarrage électrique et les clignotants. Depuis cette première sortie avec mon père, nous faisons souvent de la moto ensemble. L'année dernière, nous avons mis le cap sur la Forêt-Noire. Ce sont des souvenirs très spéciaux que l'on forge ensemble."
PIÈCE DE COLLECTION
Honda a produit la XR400 de 1996 à 2004, ce qui fait qu'aucune machine n'est sortie d'usine depuis près de deux décennies. Il convient donc de faire montre de prudence avec cette pièce de collection qui sort régulièrement en forêt et sur des chemins de terre. Mais pour un ingénieur maritime comme Mark, cela ne semble pas être un problème. Si nécessaire, il possède suffisamment de connaissances techniques pour réaliser lui-même l'entretien de sa première moto tant aimée. "Un entretien ne pose, en effet, pas de difficulté particulière. Mais une fois par an, ma XR400 va quand même chez le mécanicien pour changer l'huile, le filtre à huile et régler les soupapes. Bien sûr, je pourrais le faire moi-même. Mais avec un mécanicien qualifié, vous avez la garantie que votre moto est entre de bonnes mains."
Et si son irremplaçable XR venait à rendre l'âme ? Quelle moto pourrait débarquer dans le garage ? "C'est un rêve pour l'instant, mais une Honda CR250 des années 90 ne serait pas pour me déplaire. Mais à côté de ma XR400. Car comme je l'ai dit, elle ne partira jamais !"

